Au Mali, les autorités de la transition ont annoncé leur décision de suspendre les médias français RFI et France 24. L’information a été rendue publique par un communiqué du gouvernement. « Le gouvernement rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes FAMA et engage une procédure (…) pour suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI (…) et France 24 », informe le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse, au terme d’une enquête, les forces armées maliennes et Wagner de nombreuses atrocités dans leur lutte contre les groupes terroristes. Ces accusations ont été reprises par plusieurs médias dont RFI et France 24 qui ont également recueilli des témoignages pour confirmer ces allégations.

Le gouvernement a également « interdit à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France 24 ».

A de nombreuses reprises, les publications des deux médias ont semblé s’aligner sur les positions du ministère des affaires étrangères français. Cependant, la position du porte-parole du gouvernement malien qui assimile « les agissements de RFI et France 24 aux pratiques de la radio des Mille Collines », ayant encouragé le génocide rwandais, semble un peu extrême selon de nombreux analystes.

Jusque-là, les deux médias fonctionnent toujours. L’évolution de la situation permettra d’apprécier les compétences en communication des autorités de la transition malienne qui ont l’occasion de montrer une image différente de celle de simple junte militaire que leur donnent les médias internationaux depuis 2020.

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