Au Sénégal, au moins 15 corps ont été retrouvés lundi au large de Dakar, près de la plage du quartier de Ouakam. Il s’agissait de passagers d’une pirogue, vraisemblablement des migrants à destination de l’Europe.
Devant la mer, des jeunes évoquent le manque d’emplois et de perspectives, la « pression familiale » parfois, pour expliquer tous ces départs. « Qui doit bâtir le Sénégal ? Ce sont les jeunes. Alors nous, on les sensibilise. Mais l’État doit faire un effort d’encadrement pour que les jeunes restent dans le pays », estime Mamadou Sarr, secrétaire général du comité local des pêcheurs de Ouakam.
Selon le ministre de l’Intérieur, et d’après des renseignements « qui restent à confirmer » dit-il, la pirogue serait partie de la banlieue de Thiaroye puis a fait escale dans la zone de Yarakh. « C’est un phénomène très complexe avec des causes qui varient. Il y a des raisons économiques naturellement, mais d’autres qui sont liées plus spécifiquement à la tradition migratoire de certaines zones. C’est douloureux, mais nous nous attendons à des résultats probant quant à la prise en charge de l’immigration irrégulière telle que nous la connaissons », a déclaré Felix Antoine Diome à la télévision publique.
« La stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière » doit être validée lors d’une rencontre avec le premier ministre ce jeudi.
source: RFI