Alors que la demande en connectivité explose à travers le monde, notamment au Kenya, Loon se retire du segment de marché. L’entreprise qui se réjouit de l’innovation qu’elle a suscitée dans l’industrie se fixe de nouvelles priorités.
Le service de fourniture d’accès à Internet par ballons stratosphériques de Loon au Kenya, initié en juillet 2020, prend fin. C’est la résultante de l’arrêt du projet mondial par l’entreprise américaine Loon, consoeur de Google. Alastair Westgarth, le président-directeur général de Loon, l’a annoncé le vendredi 22 janvier dans un message publié sur medium.com.
« Bien que nous ayons trouvé un certain nombre de partenaires consentants en cours de route, nous n’avons pas trouvé de moyen de réduire les coûts suffisamment pour créer une entreprise durable à long terme. Développer une nouvelle technologie radicale est intrinsèquement risqué », a déclaré Alastair Westgarth.
Le projet Loon prend fin au moment où plusieurs pays à travers le monde s’engagent à investir davantage dans le développement de leur réseau télécoms pour satisfaire la croissante demande en connectivité suscitée par la Covid-19. Une situation qui va générer davantage de concurrence sur le marché Internet.
Bien que l’aventure Loon prenne fin, Alastair Westgarth se réjouit que l’entreprise ait « catalysé un écosystème d’organisations travaillant à fournir une connectivité à partir de la stratosphère […] Loon a apporté un certain nombre de contributions techniques importantes. Cela comprend la création de charges utiles de communication qui peuvent se connecter de la stratosphère à de nombreux types d’appareils au sol ».
Selon Astro Teller, le patron du laboratoire Google X au sein duquel est né le projet en 2011, un petit groupe de l’équipe restera au Kenya pour s’assurer que les opérations se déroulent sans heurts et en toute sécurité. « Bien que Loon disparaisse, notre engagement en matière de connectivité ne l’est pas. Aujourd’hui, nous promettons un fonds de 10 millions de dollars pour soutenir les organisations à but non lucratif et les entreprises axées sur la connectivité, l’Internet, l’entrepreneuriat et l’éducation au Kenya », a-t-il affirmé.