Le Burkina Faso se dotera d’un laboratoire d’investigation numérique dont les équipements techniques seront remis, mardi 30 mars à Ouagadougou, par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en partenariat avec l’Union européenne (UE) et Expertise France. Le laboratoire, qui sera confié à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), sera un outil essentiel pour combattre les menaces électroniques dans le pays.
L’an dernier, l’Union européenne et l’Allemagne ont mobilisé 7,5 millions d’euros pour aider les pays d’Afrique de l’Ouest à améliorer leurs réponses aux menaces informatiques. Au Burkina Faso, les premières retombées sont déjà annoncées.
La CEDEAO indique que la lutte contre la cybercriminalité est devenue indispensable en Afrique de l’Ouest au regard de l’importance que prennent les TIC dans le développement de la sous-région et des menaces induites. Au Burkina Faso où le taux de pénétration d’Internet avoisine 30% selon les dernières données de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), la BCLCC estimait le préjudice financier engendré par la cybercriminalité à plus d’un milliard FCFA en 2020.
Le laboratoire d’investigation numérique dont se dotera le Burkina Faso rentre dans le cadre de la mise en œuvre dans le pays du projet « Criminalité organisée : Réponse de l’Afrique de l’Ouest à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité » (OCWAR-C) initié l’année dernière en Afrique de l’Ouest. Le 30 octobre 2020, l’UE et le gouvernement fédéral allemand avaient en effet convenu de financer le projet OCWAR-C à hauteur de 7,5 millions d’euros pour la sous-région jusqu’en 2023.
A travers cette acquisition d’équipements techniques et la formation de ses ressources humaines pour lutter contre la cybercriminalité, le Burkina Faso pourra sécuriser ses systèmes d’information qui sont une composante indispensable pour la transformation numérique.