Le Parlement sud-africain a décidé, lundi 5 décembre, de reporter d’une semaine un vote très attendu sur le déclenchement d’une procédure de destitution contre le président Cyril Ramaphosa, au cœur d’un scandale au parfum de corruption, a annoncé la présidente de l’Assemblée.
Le vote était initialement prévu pour mardi, mais « nous sommes tous d’accord sur [la date du] 13 décembre », a déclaré Nosiviwe Noluthando Mapisa-Nqakula, tout en justifiant que cette mesure a pour nécessité de donner à chaque élu le temps de se rendre au Cap, siège du Parlement, pour un vote en personne.
Le Comité exécutif national à la tête du parti « a décidé qu’il votera contre l’adoption du rapport » parlementaire qui accable le chef de l’État et dont les conclusions ont ouvert la voie à une procédure de destitution, a déclaré le secrétaire général du Congrès national africain (ANC), Paul Mashatile, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des hauts responsables du parti à Johannesbourg.
« Si le Parlement engage le processus demain, l’ANC ne soutiendra pas le vote », a-t-il dit. Le Parlement se réunit mardi en session extraordinaire pour décider de lancer, ou non, une procédure de destitution. L’ANC, malgré de fortes divisions, y détient toutefois une confortable majorité.
Cyril Ramaphosa, qui avait envisagé de jeter l’éponge selon plusieurs sources politiques, a fini par se raviser et écarter l’éventualité d’une démission au cours du week-end.