Les nouvelles autorités ont nommé, hier soir, une nouvelle équipe. Vingt ministres, dont quatre femmes, qui seront sous la direction d’Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé le lundi 7 août.

Les militaires ont six ministères, notamment celui de la Défense, donné au général Salifou Mody, vice-président du CNSP, numéro deux du Conseil. L’ancien chef d’état-major, évincé avant de devenir ambassadeur, était allé rencontrer les dirigeants maliens et burkinabè début août 2023.

Le ministère de l’Intérieur, Sécurité publique, Administration du territoire est donné au général Mohamed Toumba, vu comme le numéro trois de la CNSP, chef d’état-major adjoint de l’armée de terre. Les militaires prennent aussi les portefeuilles de la Jeunesse et des Sports, de la Santé, des Transports, de l’Environnement.

Autre fait notable : le PNDS du président Bazoum disparaît. Le parti d’opposition Moden Fa Lumana de Hama Hamadou obtient une place centrale. Il décroche ce qu’on pourrait appeler un « superministère », Pétrole, Mines, Énergie, avec à sa tête Mahaman Moustapha Barké, ancien directeur de campagne du Moden Fa Lumana et proche du chef du gouvernement

Le mouvement d’opposition obtient aussi les Affaires étrangères avec Bakary Yaou Sangaré, un diplomate chevronné, qui fut en poste en Arabie saoudite, en France, aux États-Unis ou encore à Cuba et l’ONU. Plusieurs personnalités sont des techniciens respectés, comme le professeur Mahamadou Saidou, recteur d’université nommé à la Santé, ou encore Alio Daouda, ancien président de la Cour d’appel, désormais ministre de la Justice.


Un gouvernement dont le but est de remettre le Niger sur le bon chemin, malgré la pression de la Cédéao et de certains partenaires internationaux.

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