La mort du président de l’Iran, Ebrahim Raïssi, a été annoncée par le gouvernement iranien, ce lundi 20 mai. Il a disparu dans le crash de son hélicoptère. Une nouvelle élection sera organisée dans les cinquante prochains jours.
Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères sont morts, annonce le gouvernement iranien dans un communiqué, ce lundi 20 mai. Le président de l’Iran a disparu, la veille, dans le crash de son hélicoptère, dans le nord-ouest du pays. Douze heures après le début des recherches, l’épave a été localisée sur le flanc d’une montagne et des groupes de presse ont diffusé des images de l’appareil qui apparaît complètement détruit, rapporte RMC. « Le président a sacrifié sa vie pour la nation », a déclaré le gouvernement qui a également assuré que ce drame n’entraînerait pas « la moindre perturbation dans l’administration » du pays.
Ebrahim Raïssi, qui avait le titre d’ayatollah, était à la tête de l’Iran depuis près de trois ans. Il revenait d’un déplacement dans la province l’Azerbaïdjan orientale. Après la découverte de l’hélicoptère, les chances de le retrouver vivant ont diminué dans la nuit et les secours ont rapidement précisé qu’il n’y avait « aucun signe montrant que les passagers de l’hélicoptère » étaient en vie, précise la chaîne. L’appareil volait dans des conditions météorologiques difficiles, avec de la pluie et du brouillard. Il devait atterrir à Tarbiz, au nord-ouest de l’Iran. Le président devait s’y rendre avant de rejoindre Téhéran.
Une nouvelle élection dans les cinquante prochains jours
Pour mener les recherches au plus vite, Moscou avait annoncé le déploiement d’une cinquantaine de sauveteurs, des véhicules tout-terrain et un hélicoptère. Vladimir Poutine s’est d’ailleurs entretenu avec l’ambassadeur d’Iran en Russie. La Turquie a également mis à disposition des autorités iraniennes une trentaine de secouristes et un drone de vision nocturne. L’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Syrie et l’Irak ont également apporté leur soutien aux autorités iraniennes.
Alors que la région est secouée par la guerre entre Israël et le Hamas, l’annonce de la mort du président ouvre une période d’incertitude. Un porte-parole de la diplomatie à Washington a d’ailleurs déclaré suivre « de près les informations ». Le chef d’État iranien, considéré comme ultraconservateur, a été élu le 18 juin 2021, malgré un taux d’abstention record pour un scrutin présidentiel. Ebrahim Raïssi sera remplacé par son premier vice-président, Mohammad Mokhber, et un nouveau scrutin présidentiel sera organisé dans les cinquante prochains jours
