Le robot da Vinci Xi de toute dernière génération a greffé un rein à un patient pour la première fois.
A l’hôpital Bicêtre AP-HP, le 16 septembre dernier, un robot chirurgical transplantait un rein à un patient. Sous la grande surveillance de médecins, bien-sûr. Le patient greffé était sous dialyse et venait de recevoir un rein d’un membre de sa famille, lui-même prélevé avec l’incroyable robot da Vinci Xi.
Pourquoi utiliser un robot chirurgical ?
D’habitude, « lorsqu’on prélève un rein et qu’on le transplante ensuite, ce sont des chirurgies ouvertes, et les médecins qui l’opèrent viennent se brancher sur les réseaux qui vont vers les jambes », explique le médecin coordonnateur de l’intervention.
Mais dans ce cas présent, des complications anatomiques empêchaient de réaliser l’opération de cette manière.
« Pour prélever un rein, il faut avoir une anatomie adaptée », rappelle-t-il. En général on prélève le rein gauche, plus facile d’accès et mieux équipé en terme de vaisseaux. Dans le cas présent, ce n’était pas possible, il a donc fallu prélever le rein droit, sur lequel « les vaisseaux sanguins étaient extrêmement courts », ce qui aurait rendu la chirurgie classique très difficile.
Comment se déroule une opération avec un robot chirurgical ?
« On a fait des petits orifices, on a gonflé avec du gaz, et on a branché un robot télémanipulateur,
qui nous permet d’aller opérer par l’intérieur, avec seulement une petite cicatrice permettant de faire entrer le rein. » Une technique qui est parfois utilisée sur des patients souffrant de surpoids morbide, souligne le médecin, car elle permet de limiter la taille de la cicatrice et les complications liées à la paroi.
Les robots permettent de réaliser des chirurgies moins invasives, plus complexes et plus délicates que la normale. Le robot n’est pas programmé, ni autonome durant l’intervention. C’est le chirurgien qui opère, en position assise, à partir d’une console située dans la salle opératoire. Il est équipé d’une caméra 3D et de bras articulé pour une opération extrêmement précise.Un autre praticien se trouve près du patient pour un contrôle de visu.
Une bonne nouvelle pour la médecine moderne.