Pour commencer, impregnons nous de chaque bout de ce discours datant du 27 avril 1960 et ouvrant la tradition de la fête de l’indépendance au Togo. Honneur et hommage a Feu Sylvanus Olympio !
Sentinelle, que dis-tu de la nuit ?
«La nuit est longue, mais le jour vient», répond la sentinelle.
Excellences,
Mesdames,
Messieurs,
Le grand jour tant souhaité est enfin arrivé. Notre pays, le TOGO qui, depuis 1884, a été successivement protectorat allemand, condominium franco-britannique, territoire sous tutelle de la France, retrouve en ce jour du 27 avril 1960, sa liberté d’antan.
De ce moment et à jamais, affranchi de toute sujétion, de toute entrave, maître de ton destin, TOGO, mon pays, te voilà libre enfin,
Libre d’être toi-même, de suivre tes idées et tes inclinations, de choisir selon ta raison et tes sentiments, de décider d’après ta propre volonté,
Libre enfin, dans la dignité retrouvée, de prouver et d’affirmer ta personnalité.
Notre joie est profonde, immense. Si profonde qu’elle ne peut s’empêcher d’être grande aussi. Le jour est venu, mais la nuit a été longue. Tant d’années avant d’avoir pu être compris, tant d’espoirs pour rester ferme tout au long de cette route semée de déceptions, tant de volonté pour connaître enfin cette heure que nous ne saurions vivre avec légèreté.
Mais le jeune Togo est là, fier de sa force, impatient d’entrer dans l’arène. Il porte sur le front l’orgueil d’un peuple libre et son coeur ardent s’emplit d’enthousiasme devant la tâche, certes rude mais combien exaltante, qui lui est offerte.
Que sa joie éclate! Que dans tout le
pays, nul autre sentiment ne partage les coeurs afin que cet instant, unique dans la vie d’une nation, reste pur dans le souvenir de ceux qui l’auront vécu.
Instant historique aussi.
En ce lieu, en ce jour, à cette heure, au nom du peuple togolais, je proclame solennellement l’Indépendance du TOGO, notre patrie.
Et maintenant, Togolais et Togolaises, allons, comme l’hymne nationale nous y convie, allons tous ensemble bâtir la cité.
Célébrons !
Aujourd’hui notre pays comptabilise 62 années d’indépendance. Pouvons nous alors de façon profonde être heureux ? Notre joie peut-elle vraiment éclater ce 27 avril 2022?
Un peu comme le moment de silence qui accompagne une prière, aujourd’hui en célébrant, méditons et faisont chacun, en tant que citoyen un petit bilan,une petite analyse.
Que ceux qui ne célèbrent pas pondent des idées pouvant améliorer la vie de la patrie !
Que ceux qui célèbrent n’oublient pas que même si nous ne sommes plus où nous étions, nous ne sommes certainement pas où nous devons être.
Si la colonisation n’est plus expresse, elle est certainement tacite. Depuis les mentalités jusqu’à nos vecus journaliers.
Alors sentinelle sentinelle que dis la nuit ? La nuit est longue mais le jour vient !
Il vient, mais il n’est pas encore vraiment arrivé hein !
Le calme dans nos têtes, remplissons nos cœurs d’espoir, une fois encore. elavagnon !
Mais c’est ensemble que nous changerons ce qu’il reste a changer !
Déjà, pensons à consommer local aujourd’hui! L’indépendance signifie pouvoir vivre et se suffire avec les ressources disponibles sur le territoire.
On y arrive ??? Que chacun y réponde ! Mais de toutes les façons concitoyens, venez et batissons la cité !
Ablodé ! Gbadjaaa!