Selon le Rapport sur le Développement Humain (RDH) pour la période 2021/2022, le Togo a enregistré une nette amélioration de son Indice de Développement Humain (IDH), passant de 0,515 en 2019/2020 à 0,539 en 2021/2022. Cette progression significative a permis au pays d’ascendre de cinq places dans le classement mondial, passant du 167e rang sur 191 au 162e rang. De plus, le Togo se hisse désormais au 2e rang parmi les pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), se plaçant juste derrière la Côte-d’Ivoire (159e).

Cette avancée notable peut être attribuée aux réformes majeures entreprises dans le secteur de l’éducation au Togo au cours de la dernière décennie. L’objectif principal de ces réformes est d’assurer l’accès à l’éducation pour tous.


Assurer l’accessibilité pour tous


Dès 2008, le Togo a supprimé les frais de scolarité au niveau primaire, et a également réduit les coûts de scolarité pour les filles au collège et au lycée. En parallèle de ces initiatives visant à rendre l’éducation financièrement accessible à tous, le gouvernement s’est engagé dans un vaste chantier de construction d’infrastructures scolaires. L’objectif est de garantir un accès géographique à l’éducation de base dans des environnements de qualité. Dans le cadre d’un partenariat public-privé, pas moins de 30 000 salles de classe devraient être construites et équipées entre 2020 et 2025. En 2021, grâce au Projet d’Appui aux Populations Vulnérables (PAPV) et à l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB), 359 salles de classe ont été construites, 733 cabines de latrines ont été réhabilitées, et 164 salles ont été rénovées avec des fonds publics. Ces efforts ont considérablement augmenté le taux de scolarisation au préscolaire, passant de 15,80 % à 37,2 %, et au primaire, passant de 86,50 % à 94,3 % en 2021.


L’ambition d’une éducation de qualité


Mais au-delà de l’accessibilité, le Togo vise également un système éducatif de qualité et performant. Une mesure importante pour atteindre cet objectif est la transformation des Écoles Nationales des Instituteurs (ENI) en Écoles Normales de Formation des Professeurs d’École (ENFPE), qui sont devenues opérationnelles en janvier 2023. Cette réforme a ouvert l’école de formation de manière continue, portant la durée de la formation initiale de 9 mois à 2 ans. Désormais, l’accès à ces écoles n’est plus réservé aux personnes ayant réussi le concours de l’enseignement, mais aussi aux candidats à la profession enseignante, qui pourront ensuite rejoindre le secteur public.

En ce qui concerne les apprenants, l’introduction de l’Approche par les Compétences (APC) a été mise en œuvre dès cette année dans les classes de seconde. Cela implique concrètement l’enseignement de la philosophie dans les classes de Secondes littéraires et scientifiques, ainsi que des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) en secondes littéraires. En outre, le volume horaire d’anglais au premier cycle du secondaire a été augmenté, passant de 3 à 4 heures.


Un dispositif d’accompagnement aux plus vulnérables


Pour soutenir les élèves les plus vulnérables, le programme des « cantine scolaires » a été mis en place, bénéficiant à 1 121 écoles primaires publiques du Togo au cours de l’année scolaire 2021-2022. En 2022, ce mécanisme a fourni un total impressionnant de 17 867 144 repas chauds à 182 028 élèves, contribuant ainsi à une augmentation de 9,4 % du taux de scolarisation et à la réduction de l’abandon scolaire au Togo. En complément de cette mesure, l’initiative « School Assur » propose une assurance maladie dans les établissements scolaires publics depuis 2017. Ce programme a enregistré un total de 2 546 131 prises en charge gratuites des élèves pour des consultations, analyses, pharmacies, hospitalisations et chirurgies.

En parallèle au renforcement de l’enseignement, le gouvernement du Togo investit également dans l’assurance de l’adéquation entre les formations dispensées et les besoins du marché de l’emploi. Il dynamise la formation professionnelle grâce à diverses initiatives, notamment les Instituts de Formation en Alternance pour le Développement (IFAD) dédiés à l’élevage, aux énergies renouvelables, aux métiers du bâtiment, à l’aquaculture, ainsi que les Centres Régionaux d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle (CRETEFP), qui forment chaque année près d’un millier de jeunes.

Le Togo s’efforce ainsi d’offrir un système éducatif accessible, de qualité et en adéquation avec les besoins du marché du travail, afin de favoriser le développement humain et économique du pays.

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