Le gouvernement togolais a annoncé ce mercredi 11 août, avoir adopté un projet de décret fixant les modalités et le prix de cession d’une partie des actions de l’Etat dans le capital social de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI). Ce décret permet la poursuite du processus de cession d’une partie des actions détenues par l’Etat à la société de droit togolais IB Holding. Toutefois l’Etat togolais conservera 10% du capital sociale de la Banque.
Une panacée finalement trouvée pour sortir de la BTCI du coma. Après la mise en place de la holding TogoCom pour remettre à flot les compagnies Togotelecom et Togocel ; il semble être le tour de la BTCI de reprendre vie. L’Union Togolaise des Banques (UTB) est la seule entité restée publique parmi celles lancées dans le processus de privatisation après le conseil des ministres du 03 octobre 2018.
Diagnostic
La privatisation de la BTCI n’est qu’une suite du processus de privatisation des banques d’Etat qui a débuté depuis les années 2010. Y sont passées, la Banque Togolaise pour le Développement (BTD) racheté par Oragroup et la BIA-Togo devenue propriété de Attijariwaffa Bank. Cette situation était inéluctable depuis la tentative de fusion avortée de la BTCI et de l’UTB en 2017. Le conseil des ministres d’alors soulignait la pertinence de la privatisation des deux entités bancaires en ces termes : « cette option cadre avec la volonté du gouvernement de se désengager progressivement des secteurs productifs pour faire place au privé ». Des dysfonctionnements pas catholique enregistrés depuis un temps ont occasionné d’énormes pertes pour à l’Etat Togolais. Et face au défi de la mondialisation il faut des mesures fortes selon Eric Johnson sur Radio Lomé pour maintenir les banques nationales dans la course.
Le secteur privé la seule alternative
Dans son rôle régalien, l’Etat reglémente et n’intervient que si ça ne va. Il permet au secteur privé de mieux fonctionner en créant de la richesse et des emplois. Nombre de voix se sont levées contre la privatisation des deux dernières banques aux mains de l’Etat dès l’annonce du projet en 2018. Si la plus part n’ont pas fait de propositions concrètes qui permettraient de changer la donne ; l’ONG Action Sociale pour le Développement Intégral (ASDI) s’était illustrée à travers une initiative dénommée « sauvons nos banques »
L’ONG ambitionnait mobiliser 100 milliards de fcfa à travers l’émission d’actions populaires d’une valeur nominale de 5000 fcfa à l’endroit des togolais. Une démarche qui visiblement n’a pas porté ses fruits. Par manque de confiance?, L’on ne saurait le dire.
Le choix de IB Holding par le Togo parmis les 05 soumissionnaires est basée entre autres sur son efficacité dans le montage financier. Cette compétence se matérialise au Burkina et au Djibouti où IB Bank à apporter un impact positif sur le système financier.
Pour le Burkina après la revolution, IB Bank a repris le contrôle de la Banque de l’Habitat. Une banque qui a connu une hémorragie atroce au soir du régime de Blaise Compaoré. Faudrait-il laisser cette fierté nationale sombrer ? Non. IB Bank detenu par un africain très connu pour sa rigueur dans les affaires, accepta de déployer les moyens et énergie nécessaire pour redonner de l’oxygène à cette Banque. Et depuis plus de 3 ans les services offerts rassurent toute la population Burkinabé et même de la population du nord Togo (zone Cinkassé/ Sankandouri). Fort de ce constat, le gouvernement Faure, a décidé de redonner vie à la BTCI à travers IB Holding.
A Djibouti, moins d’un (01) an après le lancement de IB Bank Djibouti, c’est la ferveur dans les affaires des grandes, petites et moyennes entreprises. Située dans la zone industrielle à Djibouti , IB Bank est déjà rentrée dans le portefeuille des banques capables d’aider l’Afrique à rapprocher les services bancaires des populations.
De plus en plus engagé sur la voie d’une économie libérale c’est tout naturellement que le gouvernement togolais a privatisé la BTCI ancienne filiale de BNP nationalisée en 1974 sous Feu Gnassingbé Eyadema. Presque cinquante (50) ans après les feux virent au rouge et il fallait désormais un partenaire sûr et persévérant.
Essowavana L.