Près de cinq ans après les premières manœuvres, le projet d’exploitation du gisement de manganèse de Nayega (Kpendjal-Ouest) se concrétise désormais. L’Etat togolais, représenté par le ministère chargé de l’énergie et des mines a conclu mercredi 17 mai dernier à Lomé, un partenariat stratégique avec Keras Resources PLC, la société minière britannique, ayant réalisé les premières phases d’exploration et de faisabilité.
Dans le détail, l’accord,qui acte l’opérationnalisation de la nouvelle société publique de manganèse (STM) créée il y a quelques semaines, permet au pays d’acquérir la propriété intellectuelle de toutes les données et de tous les actifs relatifs à la mine, ainsi que le permis d’exploitation du gisement. Le tout, pour un coût “concurrentiel” de près de 1,7 million $, soit environ un milliard FCFA.
Également, Keras mettra au profit de l’État, son expertise technique pour la mise en opération et l’exploitation de la mine, et fournira des services de courtage pour la vente du minerai. Cette coopération devrait permettre à la STM de bénéficier de l’expérience et des connaissances techniques du spécialiste minier britannique, afin d’assurer le succès du projet, ceci, après une récente adhésion du Togoau Centre africain de développement minier.
Situé dans la région des Savanes, le gisement de Nayega héberge des ressources minérales de 13,97 millions de tonnes titrant 12,4 % de manganèse et des réserves de minerai de 8,48 millions de tonnes titrant 14 % de manganèse, pour une durée de vie estimée à plus d’une décennie. La production mensuelle initialement prévue était de 6.500 tonnes.
“Je suis convaincue que ce partenariat stratégique portera ses fruits très bientôt”, a fait comprendre la ministre Mila Aziable après la signature.