Le Togo et le Fonds monétaire international sont parvenus à un nouvel accord de 42 mois au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). L’annonce est faite à l’issue d’une mission de haut niveau d’une équipe du Fonds Monétaire International conduite par Hans Weisfeld qui a séjourné au Togo du 29 novembre au 8 décembre dernier à Lomé.
La délégation a mené des discussions avec les autorités togolaises sur un soutien du FMI à l’égard de leurs plans de politique et de réforme et pour évaluer les développements économiques récents. La FEC porte sur un montant d’environ 400 millions de dollars.
La Facilité élargie de Crédit vise à réduire considérablement le déficit budgétaire global afin d’assurer la viabilité à long terme de la dette et de la position extérieure, à réorienter l’action des pouvoirs publics vers une croissance inclusive grâce à des dépenses sociales ciblées et à des dépenses d’infrastructures financées de manière soutenable, ainsi qu’à résoudre les difficultés financières des deux banques publiques.
A travers ce nouvel accord, le gouvernement s’engage à mettre en œuvre un vaste programme de réforme économique et s’attaque aux défis auxquels le pays est confronté, notamment les problèmes urgents de sécurité. Les réformes clés visent à réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025 tout en protégeant les dépenses susceptibles de soutenir la croissance et renforcer l’inclusion économique.
La stratégie budgétaire repose en partie sur des mesures ambitieuses visant à accroître la mobilisation des ressources intérieures de 0,5 % du PIB par an.
Les autorités rationaliseront également les dépenses publiques. En outre, elles ont l’intention de renforcer la protection sociale, notamment en élargissant les transferts monétaires, sur la base de la création d’un registre social unique et d’une plateforme d’identification biométrique.
Des réformes structurelles seront lancées pour soutenir la stratégie budgétaire et renforcer le potentiel de croissance. Elles permettront l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration de l’efficacité des recouvrements fiscaux.
L’objectif est aussi d’améliorer le climat des affaires pour stimuler l’investissement et la création d’emplois, par exemple en numérisant la plupart des procédures gouvernementales et en renforçant la stabilité financière.
D’après Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances, le programme économique du Togo vise à préserver la stabilité économique et à renforcer la viabilité de la dette tout en posant les bases d’une croissance plus forte, plus durable et plus inclusive. Il a indiqué que l’accord qui en résulte sera soumis à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du Fonds Monétaire International.
En rappel, au cours de son séjour à Lomé, la mission du FMI a rencontré le président Faure Gnassingbé, le Premier ministre.