Il est primordial de revenir sérieusement sur les déterminants du terrorisme Djihadistes qui ont frappé récemment notre pays,a plusieurs reprises, suscitant de vives émotions et une panique légitime. Condoléances et courages aux familles dévastées.
Déjà, que signifie djihadisme ?
Selon la religion (Islam) le Djihad est l’effort que doivent fournir les musulmans pour rester dans le droit chemin et combattre les ennemis de l’islam.
Au sens courant, cest une guerre sainte menée pour propager ou défendre l’islam.
Le Djihadisme est une forme radicale du djihad , qui prône le recours au combat armé ; terrorisme islamiste.
La nuance est donc clair à ce niveau. Les deviances religieuses inhumaines n’ont rien avoir avoir la foi authentique et respectueuse en un courant religieux. Résultat, tous les musulmans n’encourage pas le djihadisme terroriste.
Guérir le mal à la source
Voilà un raisonnement tiré de l’œuvre de Jacques GÉNÉREUX, La Dissociété, que nous partageons.
« Déjà, une société organisée sur le principe de la libre compétition est un appel à la violence et une légitimation sociale de la violence. Que reste-t-il à ces jeunes en difficulté de socialisation qui ne pourront pas s’inscrire dans la libre compétition marchande et qui vont « vivoter » misérablement durant de longues années ? Certes, tous ne seront pas délinquants ou djihadistes mais les conditions de possibilité de la délinquance et/ou du passage à l’acte violent seront déjà présentes. Les filières djihadistes ont la possibilité de produire une offre politique totalitaire sous un mode fusionnel et valorisant pour des parcours spécifiques de jeunes déclassés ou désaffiliés, mais la rencontre et le déclic de l’engrenage relèvent de la contingence irréductible c’est-à-dire de circonstances qui sont le plus souvent occasionnellement provoquées.
La rencontre mortifère peut se mettre en place mais elle peut aussi ne pas avoir lieu. Tout dépend si l’individu fragilisé peut compter encore autour de lui sur la force d’autres soutiens et sur des liens solides ou non, susceptibles de lui offrir des repères stabilisants. Dans une communauté vraiment solidaire, dense et égalitaire, les conditions de possibilité de tels passages à l’acte ne sont pas réunies. Car cette communauté permet à la fois « l’être soi » et « l’être avec » et la dialectique positive des liens qui libèrent».
Norbert Zongo quand à lui disait ceci
«Les petits de la rue qui sont dans la rue si on y prend garde seront les terroristes de demain. Quand il sont petits ils vont mendier aux feux tricolores. Arrivés vous allez élever les vitres de vos 4×4 pour ne pas entendre leur voix.
À 16 ans ils vont être des voleurs dans les maisons. Vous allez élever vos murs, mettre des barbelés électriques sur vos murs, recruter un vigile et un chien berger allemand.
À 25 ans ils vont tenir une kalachnikov et vous obligez à sortir de vos maisons, femmes et enfants nus. En ce moment, vous allez leur dire de prendre votre argent et votre voiture et vous laisser la vie sauve. Ils vous diront : nous avons une idéologie à défendre. Vous vous défendiez vos biens quand nous étions mendiants. Maintenant vous ne méritez pas de vivre encore moins profiter de vos biens. Nous, nous n’avons ni argent ni femme ni enfants ni biens. Seulement votre mort atroce peut nous consoler et nous venger de l’humiliation subie. En ce moment ils vont décharger le chargeur de trente-trois balles sur votre femme et vos enfants. Puis comme le chargeur est vide, ils vont vous égorger avec la baïonnette. »
Le djihad qui exhorte à défendre une identité religieuse éternelle, et le capitalisme dérégulé qui nous promet le bonheur virtuel d’un monde sans frontières, se nourrissent l’un de l’autre, au moins autant qu’ils s’opposent. Et surtout, ils minent tous les lieux possibles de la démocratie et de la République.
Voilà matière à réflexion !