Les choses se compliquent au jour le jour pour Google. Le samedi 13 novembre, plusieurs États américains ont porté une plainte modifiée auprès d’un tribunal fédéral de New York pour pratique anticoncurrentielle. Trois jours auparavant le géant technologique a perdu en appel contre l’Union européenne et semble bien parti pour régler l’amende de 2,8 milliards de dollars qui lui a été infligée dans cette affaire.
Et cette semaine encore, Google est de nouveau convoqué devant les tribunaux.
Le « Projet Bernanke » est au cœur de la nouvelle plainte.
Google et sa maison mère Alphabet étouffent sous l’accumulation de plaintes antitrust. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe. Plusieurs de ses activités sont visées, le Play Store, le Search et, ici, sa branche publicitaire.
Les procureurs des États américains menés par Ken Paxton, représentant du Texas, ont lancé une nouvelle procédure sur ce point, rapporte Reuters.
Google est soupçonné d’utiliser des tactiques coercitives pour stimuler son activité publicitaire, déjà en position dominante, et éliminer tout concurrent potentiel. Au centre de cette accusation, un programme secret de Google lancé en 2013, le « Projet Bernanke ».
Il s’agit d’un système d’achat d’annonces qui utiliserait les données des enchères publicitaires détenues par le géant technologique pour donner un avantage aux offres d’achat d’annonces utilisant Google Ads.
Dans leur plainte, venant enrichir une précédente procédure lancée en décembre, les procureurs mentionnent un cas concret survenu en 2015.
Google aurait mis en commun des fonds pour les redistribuer à des offres d’enchères publicitaires fonctionnant sous Google Ads.
Un avantage jugé injuste et ayant probablement permis de changer le cours des enchères.
Google a reconnu par le passé l’existence du Projet Bernanke, mais l’entreprise a toujours nié qu’il était destiné à des actes répréhensibles. Ce système aurait permis d’engranger des centaines de millions de dollars tout en faisant de l’ombre à des outils publicitaires tiers.
Espoir A.